Petite visite de Millau pour finir la journée, une petite bière et un petit restau, couchés de bonne heure pour un réveil de bonne heure, le départ du 100km étant programmé à 8h.
Nous arrivons quand même à être à la bourre, les départs se font par vagues de 10 environ, nous partons à 8h15. Sous le soleil. Le départ est bien pensé, on fait un petit tour dans Millau puis on longe le Tarn pendant 4 km, histoire de se chauffer avant d’attaquer la première grosse côte de 8 km (par la route)

Nous arrivons sur le causse du Larzac, accueillis par les brebis. On alterne piste large, sentiers et singles, buissières, forêts, sous bois, caillasses, racines, traversées de villages typiques en pierres… Le causse a beau être un immense plateau, il est rarement plat, on alterne montées et descentes sans arrêt, douces et moins douces.



Après 23 km , nous arrivons au premier ravitaillement. Quel festin ! Les choses habituelles : fruits frais, pain d’épices, fruits secs… Et moins habituelles : tomates, saucisson, tartines de pâté, tartines de crème roquefort…

De quoi faire de bonnes réserves pour attaquer le dur de la journée. Encore 7 km sur le Larzac et nous commençons la première grosse descente de la journée. Elle commence tranquillement en sous bois, puis la pente se raidit et le sol devient humide, je fais ma première chute, un petit soleil, avec un gros choc au genou gauche qui me vaudra un bel hématome. Ensuite elle se fait technique, le sol est vraiment humide et retourné par les nombreux passages, il y a une succession de très petits lacets, puis cela repart sur un single à flanc de versant, puis à nouveau des lacets, la végétation et l’état du sol changent, tantôt humide, tantôt sec, nous faisons quelques passages à pied. Nous arrivons dans le village de La Roque Sainte Marguerite et traversons la Dourbie.






Nous attaquons directement la deuxième grosse côte de la journée : 3 km de poussette et portage dans la caillasse et les racines d’une montée très raide sur le causse Noir. La montée se poursuit sur 4 km, plus douce, avec une belle portion en single à flanc de versant, la chaleur est écrasante, les camels sont à sec. On fait le plein d’eau fraiche dans un village, chez une dame bien aimable.




Arrivés sur le causse, la faim se fait vraiment sentir, nous décidons de faire une petite pause à l’ombre pour grignoter. Nous repartons et arrivons au second ravito 2 km plus loin, avec autant de variété qu’au premier, mais on voit que les stocks sont presque épuisés, nous sommes « déjà » dans les derniers à y passer. Nous sommes à 43 km et une boucle de 20km nous attend. Marion a senti le truc venir, elle demande aux bénévoles si la boucle est encore ouverte, on lui répond que non, elle a été fermée il y a 15 min. Trop rageant !!! Notre collègue Kiki du GLVTT arrive au ravito à ce moment là, il vient de finir la boucle en question. Il nous dit qu’elle n’a pas grand intérêt, ça nous console un peu. Nous repartons tous les 3, mais Marion et moi hésitons à la bifurcation : la boucle a l’air d’être encore balisée et il n’y a aucun bénévole pour signaler qu’elle est fermée. Finalement nous restons avec Kiki, ce sera 80 km au lieu de 100!
Il nous reste donc 37 km environ. Comme sur le Larzac, nous alternons piste, sentiers, singles, caillasses, racines, forêts, sous bois, montées, descentes…





Kiki en a marre de nos pauses photo, il nous lâche vite. C’est splendide pourtant !


Nous arrivons au troisième ravito (60km), fortement pillé par les mouches, personne n’ose trop manger. Les bénévoles sont en train de plier, nous sommes vraiment les derniers cette fois.
A 70 km, nous attaquons la fameuse descente. Elle débute par un single vertigineux en balcon qui se remplit peu à peu de pierres, nous avons droit à des épingles, des marches, des racines, des roches, les pierres roulent sous nos roues qui chassent, c’est le pied ! 3 km de descente comme ça, c’est trop bon, mais trop court. Les descentes sont toujours plus courtes que les montées !


Nous empruntons ensuite une piste bordée de cerisiers, nous ne pouvons résister à une petite cueillette ! On rejoint Millau presque tranquillement en longeant le Tarn.

La boucle est bouclée, nous arrivons à la salle à quasiment 19h ! Tout est remballé ! Nous avons quand même droit à notre diplôme et notre boisson, et on a même été resservis ! Marion voulait acheter un tee-shirt souvenir et le bénévole le lui a offert ! Bien reçus jusqu’au bout !
Si on retire les pauses, nous avons roulé 7h15 pour 80km et 2000m de D+. Contents de nous pour un terrain comme celui là et une chaleur éprouvante. A refaire sans hésiter, organisation rodée, ravitos copieux, bénévoles adorables et forcément… terrain très intéressant et cadre splendide !!!

