Je suis inscrite en mode rando sportive, c'est-à-dire que je fais le même parcours que les compétiteurs du 6000 mais sans chrono. Au programme : 6000 m de D+ et 150 km sur 4 jours.
Cette année, je suis arrivée à Bessans le 3 juillet afin de rentabiliser le déplacement et de m’acclimater.
JEUDI 21 juillet

Réveil à 7h et départ du gîte à 8h pour se rendre au départ à Bessans.
JP et Phil partent à 9h avec le mode compétition 9000, moi à 9h30 en même temps que la rando familiale, et ça ne fait pas beaucoup de monde je trouve. Il faut dire que l’on commence directement avec la plus grosse journée !

Dès le départ, gros raidillon, ça met dans l’ambiance, puis une piste assez roulante jusqu’à Lanslevillard. Ensuite on attaque 10 km de montée pour atteindre le col du Mont Cenis, toujours par la piste, avec des portions vraiment hard où tout le monde pousse.

Ravito au niveau du col, je croise les compétiteurs 9000 qui ont déjà fait le tour du lac et qui redescendent dans la vallée !

J’attaque le tour du lac (10 km), super sympa, on continue de monter par un petit single à flanc de versant, avec vue plongeante sur le lac du Mont Cenis, jusqu’au fort de Ronce. On redescend par une piste et ce sera piste puis route pour toute la fin du tour du lac.




Ravito à nouveau au niveau du col (il ne reste plus que des miettes !), puis j’attaque la descente, je suis étonnée, je m’attendais à un truc hyper technique et infaisable du même genre que les descentes de l’an dernier mais non, c’était une piste de descente (« la Ramasse » - rouge) super fun, virages relevés et aucune difficulté ou presque. Dommage, trop courte. A ce moment mon frein arrière se met à faire un bruit de ferraille et à ne plus beaucoup répondre!
Nouveau ravito à Lanslebourg après 4km de descente, puis les 13 derniers km pour rejoindre Bessans par une interminable piste qui n’en finissait pas de monter.
55 km au compteur et 2200 m de D+ (théoriques) en 5h15, rien de trop technique sur cette journée, la preuve je ne suis pas descendue du vtt



Heureusement, on n'a pas eu la chaleur des jours précédents, qui était vraiment infernale. Le ciel est resté couvert, sauf sur la fin du parcours pour moi, ce qui a joué sur le fait que j’ai trouvé les 13 derniers km interminables.
A l’arrivée je démonte mon frein arrière, une plaquette est morte ! Je vais voir l’assistance technique, il me change tout ça, exactement comme l’an dernier ! Par contre à l’avant les plaquettes sont d’origine (septembre 2013) et presque pas usées, la preuve que je ne freine pas comme il faudrait !

La vidéo de l’étape : https://www.youtube.com/watch?v=HdFxWiYshMo&app=desktop
VENDREDI 22
Je suis réveillée par l’orage à 6h, il pleut des cordes, ça n’en finit pas de tomber, je demande à l’organisation si l’épreuve est annulée, réponse négative. Nous partons donc pour Bessans, et la pluie cesse, on aperçoit même un bout de ciel bleu.
Les 9000 partent à 9h comme prévu, mais le départ de la rando est décalé à 10h au dernier moment (pour des raisons de sécurité afin que l’on ne se retrouve pas « de front » avec les 9000 sur le parcours).
Départ sous un beau soleil (comme quoi, on a bien fait de ne pas se dégonfler) mais le terrain est gras et glissant (mais quand même moins que dans le 44 tout de même).
Je pars pour une petite boucle de 7km au dessus de Bessans qui aurait pu être extra, après une montée de 2.5 km sur une piste, on attaque un superbe single à flanc de versant mais les compétiteurs arrivent derrière nous et on perd un temps fou à se pousser et attendre de les laisser passer, et on ne peut pas en profiter


Je finis la boucle sans prendre de nouveau risque, et le moral quelque peu entamé. Et je suis très énervée car l’an dernier nous avions déjà rencontré ce problème de compétiteurs et randonneurs mélangés sur un single dangereux et je l’avais fait remonter.
Bref, je profite du passage à Bessans pour me laver les jambes et passer au poste de secours me faire poser un petit pansement.
Petit passage au ravito également et je repars pour le 2ème boucle en direction de l’Ecot. Je connais le coin et m’attends à de superbes paysages.
Jusqu’à Bonneval sur Arc, c’est du gros chemin au fond de la vallée sur 7km.



Ensuite on monte fort sur 3km par la piste puis on redescend lentement jusqu’au hameau de l’Ecot toujours par la piste.



Ravito, super descente dans le hameau sur des grosses dalles qui ont bien eu le temps de sécher, puis la descente vers Bonneval se poursuit avec un single vraiment rempli de caillasses humides, et un beau pierrier. Je vois le ciel passer du bleu au noir, il ne faut pas que je tarde à rentrer.

A partir de Bonneval, 6km de route + 3km de piste pour rejoindre l’arrivée.
34 km au compteur et 1000 m de D+ en 3h.


Je suis un peu déçue et j’ai un coup de mou suite à la chute de ce matin. Un petit passage sur les tables de l’ostéo et du kiné.
Il s’est mis à pleuvoir des cordes juste après la fin de l’épreuve, comme si le ciel s’était retenu juste pour la transmau, magique.
Vidéo de l’étape : https://www.youtube.com/watch?v=HHsoWZ0wcVQ
SAMEDI 23
Réveil difficile pour moi, endolorie par ma chute et grosses courbatures dans les bras, ça va être difficile aujourd’hui

Départ d’Aussois, nous sommes à domicile c’est cool. Cindy se lance sur la rando familiale à 9h30 pour son premier jour de transmau, et le départ de la rando sportive est encore décalé à 10h, on est dans le brouillard et je me les pèle.
On commence par grimper sur 4.5 km par la route. Et finalement t’es content qu’il fasse froid. Au départ j’ai bien failli faire demi tour et abandonner, j’avais une douleur au genou à chaque tour de pédale (hématome sous les égratignures) mais après 2km elle s’est atténuée.
Après on bascule dans un single en sous bois plein de racines et de pierres humides, tout ce que j’aime


Et à partir de là, ce ne sera quasiment que du single jusqu’à l’arrivée ! Et le soleil fait son apparition et ne nous lâchera pas de la journée !

Du single technique, ludique, physique, en sous bois, à flanc de versant, qui monte et qui descend, des racines et des pierres mouillées ou sèches, des cailloux partout partout, du dévers, des grosses descentes de malade, des épingles, bref, j'ai un peu marché aujourd’hui




Quasiment aucun moment de récup, on a enchainé les montées et descentes tout du long, rien à voir avec les 2 épreuves précédentes !
Il n’y avait qu’un seul ravito au 17 ème km, et bien j’ai failli mourir de faim plusieurs fois avant de l’atteindre, heureusement que j’avais prévu ce qu’il fallait dans mon sac !
Pour moi sans conteste la meilleure journée de cette transmau !!!
33 km au compteur et 1500 m de D+ en 4h10


Et la cerise sur le gâteau, je suis encore recrutée comme souffre douleur pour le show de trial avec Bastien Tardy (champion de France) et parkour avec Nicolas Mathieux (qui a fait Ninja Warrior pour ceux qui regardent la télé)



Vidéo de l’étape : https://www.youtube.com/watch?v=BkK-dLEUT1c
DIMANCHE 24
Aujourd’hui départ à 9h10, en même temps que la rando familiale donc avec Cindy pour son 2ème jour de transmau, sous un grand soleil.
On prend le même début de parcours que l’an dernier, ça sent bon ! On monte par la piste sur 10 km, puis arrive le moment tant attendu : le fameux single technique et vertigineux qui mène aux lacs ! Celui où l’an dernier les compétiteurs nous avaient rattrapés et poussés. Cette année on est peinards ! En plus de la vue splendide, on a des passages escarpés, au dessus du vide, des passerelles en bois, de la caillasse. Un gars est tombé dans la pente, il a rebondi et ricoché comme un pantin et il a été arrêté par un arbre, il a eu de la chance rien de grave...










Ravito à 11.5 km avec vue plongeante sur le lac et sa cascade, je me suis éternisée à papoter avec les bénévoles.

Puis je me lance sur le tour des lacs (10km) un mix de piste et de single technique et avec une descente encore pleine de rochers. Un gars s’est déboité l’épaule et s’est payé un petit tour d’hélico.


Après avoir fini mon tour, un bénévole me stoppe et m’annonce que comme j’arrive tard, il faut que je redescende à Aussois par la route, et là la moutarde me monte au nez, il m’est arrivé la même chose l’an dernier le dimanche, je suis en mode rando justement, sans porte horaire, mais ils sont pressés de remballer et ne nous laissent pas finir !!! Heureusement, après 2 km de route seulement, je reprends le tracé normal et redescend sur Aussois par une piste de descente ludique que j’ai bien appréciée et un super single en bord de ruisseau.
Arrivée à Aussois avec 27 km au compteur, passage au ravito. Tout le monde a déjà fini mais il me reste une 2nde boucle d’un peu moins de 10 km. Je m’attendais à ce qu’on m’empêche de repartir là encore, mais comme on ne me dit rien, je file.
Après à peine 1km, je me fais rattraper par la moto balai qui me dit qu’il faut que je rentre à Aussois car il est trop tard, qu’on lui a donné l’ordre de débaliser. Je lui ai répondu de dire à l’organisation que j’ai payé et que j’ai le droit de finir ma rando. J’ai bien fait de ne pas me laisser faire car au final dans cette boucle j’ai rattrapé et doublé un type qui était 3 fois plus lent que moi donc je n’étais pas la dernière, et la moto crotte est restée coincée derrière lui.
La boucle était très sympa en plus, avec de belles descentes, un passage dans le fort Victor Emmanuel que j’avais loupé l’an dernier, une superbe cascade (Saint Benoit), des gorges magnifiques et une belle côte pour remonter sur Aussois.


37 km au compteur et 1800 m de D+ en 4h25. Je n’ai pas été plus mauvaise que les autres jours, ça m’énerve cette ambiance du dimanche, il y a de quoi finir sur une note un peu amère.


Vidéo de l’étape : https://www.youtube.com/watch?v=im3S94HETmE
BILAN
160 km sur 4 jours et 6000 m de D+ (que je n’ai pas pu vérifier)
Un peu mieux préparée et mieux acclimatée que l’an dernier, je me suis mieux débrouillée.
Une pointe de déception cette année, j’ai trouvé les 2 premières étapes roulantes par rapport à l’an dernier. Est-ce que c’est pour ça que j’ai l’impression de m’être mieux débrouillée aussi ?
Même en mode rando, ce n’est pas donné, 20 euros par jour. On a eu en cadeau 1 opinel, un beau morceau de tomme de Savoie et un tour de cou. Mais après ça reste comme une rando du dimanche, des ravitos, un lavage de vélo, ostéo et kiné en plus. Et un repas le dimanche.
Je reviens avec plein de beaux souvenirs et de superbes paysages en tête.